Aouch! Mythes et réalités sur les blessures
Eh Oh! Pas le temps de niaiser, l’été est encore là et on veut en profiter au maximum pour continuer ou commencer à bouger. Que ce soit par la course à pied, la baignade, le vélo, la marche, le skate et/ou les sports d’équipe, sortez dehors, prenez de la vitamine D et bougez-vous les fesses! Plaisir garanti!! OH YEAH.
Oui, sauf que… lorsque survient une blessure, le « gros fun » semble s’être transformé en fardeau. Que faire? Continuer à bouger? Mettre de la glace ou de la chaleur? S’étirer ou pas? Quand et qui consulter? Trop de questions qui en amènent d’autres. Alors aujourd’hui, on démystifie le tout! Allez up, ladies!
1.Glace ou chaleur?
La glace semble avoir fait ses traces depuis des lustres dans les modalités de traitement d’une blessure. Bien que les preuves dans la littérature soient pauvres (en terme de qualité des études), le froid semblerait diminuer la température locale (avec une vasoconstriction des vaisseaux sanguins), entrainant par conséquent une diminution de la douleur et un ralentissement de l’installation du processus inflammatoire et de spasmes musculaires. Elle peut alors être utilisée dans toutes les phases de guérison : aiguë, subaiguë ou chronique. (1,2,3,4)
La chaleur, quant à elle, aurait plutôt comme fonction de diminuer les douleurs musculaires et articulaires. Elle est surtout appliquée dans les phases subaiguës (quand la phase inflammatoire s’est atténuée) ou chronique. Mais encore là, les preuves restent très limitées à ce sujet. (4)
En réalité, il est recommandé d’utiliser la glace dans les 72 heures suivant une blessure traumatique (ex : entorse de cheville) pour tenter de ralentir le processus inflammatoire. Cela dit, gardez en tête que ce processus inflammatoire est nécessaire à la guérison. Donc, n'abusez pas non plus! On appliquera la chaleur plus tard si des tensions musculaires ou articulaires sont présentes. Quinze minutes aux 2h peuvent être un bon exemple de l’emploi de la glace et/ou de la chaleur.
Vous ne savez toujours pas quoi appliquer entre glace et chaleur? Pourquoi ne pas essayer les deux à 2h d’intervalle et constater ce qui vous fait le plus de bien. On est tous différent et on réagit tous différemment aux modalités disponibles.
2.Étirement? Vraiment?
Au cours d’un entraînement, vous sentez une douleur intense au mollet. Que faire? Faut-il s'étirer ou pas? S’étirer est-il synonyme de guérison?
La réponse est malheureusement non… Pire, certaines blessures telles qu’une élongation musculaire (mieux connue sous le nom de « claquage ») ou contusion musculaire (bleu musculaire) ne doivent pas être étirées ou massées afin permettre une guérison optimale (5). Alors avant de vous lancer dans des étirements pas possibles qui augmentent les douleurs, pourquoi ne pas consulter? D’ailleurs quand et qui aller consulter? Continuez de lire, vous allez avoir la réponse!
3. Blessure et repos complet? Oui sauf que…
Bien que plusieurs blessures nécessitent un certain temps de repos, repos n’est pas nécessairement synonyme d’arrêter de bouger. Prenons par exemple une blessure à l’épaule apparue de façon graduelle. Certes, un repos de l’entraînement peut lui être bénéfique, mais ce n’est pas en l’immobilisant et en arrêtant de la bouger que cela va aider. Au contraire, les muscles alentours peuvent s’atrophier davantage et l’épaule pourrait également perdre en mobilité. Suffit de continuer à l’utiliser dans vos activités quotidiennes et faire les exercices appropriés recommandés par votre professionnel de la santé. Encore là, qui consulter? Et quand? On y arrive, ladies!
4. QUI et QUAND consulter?
Massothérapeute, physiothérapeute, chiropraticien, ostéopathe ou thérapeute du sport? Il n’y a malheureusement pas de bonne réponse. Chacun peut apporter son expertise et t’aider à guérir. Il suffit de vous assurer que celui que vous décidez de consulter soit membre d’un ordre professionnel ou d’une association pour ne pas vous ramasser avec un chaman! Un bon professionnel saura également vous référer à un autre professionnel si nécessaire.
Et quand consulter? Le plus tôt le mieux. Même si cela semble être la plus banale des blessures, une bonne prise en charge vous sauvera de traîner cette blessure au fil du temps et vous permettra de reprendre vos activités le plus rapidement possible.
Bref...
Alors ça y est. Vous vous êtes malheureusement blessé. La douleur est là, constante ou intermittente qui augmente à l’entraînement. PAS DE PANIQUE.
Premièrement, s’il s’agit d’une blessure traumatique, vous pouvez toujours commencer avec l’acronyme PRICE : Protection, Repos, Ice (glace), Compression et Élévation.
S’il s’agit d’une blessure apparue de façon progressive, à vous de voir si la chaleur ou la glace vous soulage. Dans les deux cas, un repos d’entraînement peut être bénéfique, sans pour autant arrêter d’utiliser la structure en cause. Et finalement, le plus tôt vous êtes pris en charge par un professionnel de la santé, le mieux. Vous saurez quoi faire et ne pas faire, en plus de recevoir des exercices spécifiques à votre condition.
Sur ce, soyez prudentes, les filles!
N.B. Sachez que le mot « blessure » est ici utilisé en terme de blessure musculo-squelettique, c’est-à-dire une atteinte au corps sur le plan physique, impliquant le corps dans son ensemble (muscles, os, articulations, nerfs).