Le code de conduite du bon coureur
Si tu cours, 2 choses sont (presque) certaines.
Un, tu te réjouis de l’arrivée du printemps, qui te donne envie d’enfiler tes shorts et de tout laisser tomber pour te précipiter dehors, tel un enfant turbulent relâché dans l’univers de Walt-Disney. Et deux, tu as adopté la course à pied parce qu’elle améliore ta vie d’une ou de mille façons. Cette dernière affirmation suffit à justifier que tu lui en dois toute une, à la course à pied.
Du moins, tu te dois de l’honorer et de la faire respecter en tout temps. En appliquant les préceptes suivants, tu t’assures de projeter une image positive de la course à pied et de ses adeptes, ralliant ainsi un maximum de gens au mouvement (Ex : « Les coureurs là, c’tune maudite bonne gang pareil hein!? On devrait peut-être s’y mettre! »).
1. Les Salutations
Que tu sois un coureur élite en préparation pour ta prochaine compétition ou un coureur du dimanche, on fait tous partie de la même équipe. Par conséquent, il va de soi qu’aucun membre de l’équipe ne doit être ignoré. Dorénavant, lors de tes sorties de course, tu salueras quiconque croisera ton chemin: coureurs, marcheurs, cyclistes, patineurs, tous auront droit à une salutation digne de ce nom.
Tu es inquiet(e) de gaspiller ta précieuse énergie à saluer plein d’inconnus? Premièrement, ce sont tes alliés, pas des étrangers. Deuxièmement, ce n’est pas de lever ta main de 2 centimètres, de hocher légèrement la tête ou de soulever tes coins de bouche qui bousillera ton entrainement! Et avec un peu de chance cette solidarité te donnera même un regain d’énergie.
2. Les Encouragements
Comme les salutations, encourager les coéquipiers que tu croises est une tâche simple qui requiert peu d’énergie et qui s’avère motivante pour les deux partis impliqués.
Voici la marche à suivre :
Dépasse l’acolyte dans le respect, par la gauche, en lui laissant de l’espace. À moins de faire partie d’une course contre la montre dans un labyrinthe très étroit, il n’y a aucune raison de bousculer ou même de frôler un(e) confrère/consœur.
Environ un mètre après le dépassement, effectue une rotation externe de ton bras droit en y maintenant l’angle de 90 degrés.
Soulève le pouce.
Retour du bras à la position initiale.
Les encouragements sont complétés.
Seul un coureur peut comprendre et partager le beau tourbillon d’acharnement, de plaisir, de souffrance, de dépassement & d’euphorie que vit un autre coureur. On est tous dans le même bateau. Il faut se SERRER les coudes, pas jouer du coude!
3. L’Humble Ambassadeur
Tu aimes la course à pied, elle t’apporte bonheur, santé & fierté à outrance et pour ça, tu as envie de la partager avec tous tes potes. Excellente idée! Plus on initiera de gens à la course et mieux la planète se portera. Alors répand la bonne nouvelle, mais assure-toi de le faire dans l’humilité et pour le bienfait de la course, pas pour satisfaire ton besoin de reconnaissance.
C’est génial que tu sois rapide comme l’éclair ou que tu aies 12 marathons derrière la cravate, mais ce n’est pas en leur badigeonnant tes exploits au visage que tu réussiras à convaincre les sceptiques. La course à pied, c’est intimidant. Tout comme toi et tes 12 marathons en poche. Pas besoin d’en ajouter!
Ce qu’il faut faire en revanche, c’est de rendre le sport accessible et attrayant par tous les moyens. Inspirer les gens en criant haut et fort les bénéfices et la joie que procure la course à pied. Donner confiance aux incertains en les encourageant à s’y mettre GRA-DU-ELLE-MENT. Et surtout, démontrer de l’empathie en ayant l’humilité de se rappeler ce que c’est que de commencer à courir.
Sur ce, enfile tes shorts et VA, bon coureur!