Vêtements techniques pour la course hivernale
Qui a dit que l’« hiver » rime avec gym intérieur, ou pire, avec Netflix sur le divan? Si vous êtes du genre à aimer le « outdoor », sachez que la course à pied peut répondre à vos envies, même quand le thermomètre affiche sous zéro. Il n’y a rien de plus satisfaisant que de sortir prendre une bouffée d’air et de faire les premières traces d'une neige toute fraîche! Il s’agit seulement de se motiver à sortir des couvertures et à bien se vêtir! Lors d'une activité de course hivernale, un principe de base est le « layering system ». Cette petite astuce, mesdames, n’est pas seulement utile pour jouer la carte mode mais aussi pour se vêtir intelligemment selon la température et l’intensité de l’activité!
Ainsi, pour trouver son confort même en hiver, pensez à des vêtements versatiles qui se superposent facilement. Inutile de courir au magasin. Voyez plutôt si les types de vêtements techniques suivants font déjà partie de votre garde-robe.
Les couches optimales du multilayering
1. La couche de base
Le principe de base de l’habillement en course hivernale est le système multicouche. La première couche (« second skin ») est idéalement ajustée au corps et représente la couche de confort. Elle aide à régulariser la température du corps lorsque vous êtes actives, en déplaçant la transpiration loin de la peau, ce qui aide à se garder au sec. Et rester au sec l’hiver permet de rester au chaud et rester contente! (YAHOOOOOO).
Les couches de base viennent sous de nombreuses formes de la camisole aux manches longues en passant par les sous-vêtements athlétiques et les leggings. Elles se retrouvent aussi sous différents types de matières, de poids et d’épaisseurs, à choisir en fonction de la température et du niveau d'activité.
La majorité des couches de base de ce monde est composée de laine de Mérinos ou de tissus synthétiques, comme le polyester et/ou le polypropylène. Ces deux fibres ont environ les mêmes propriétés: plutôt que d'absorber l'humidité, ces tissus respirants sont dotés de « wicking effect », qui transporte et disperse l'humidité sur la surface extérieure du tissu, là où la transpiration s'évapore plus facilement que dans le bon vieux coton. Ceci réduit ainsi le risque de fluctuations de la température corporelle.
Le pour et le contre? Certaines diront que la laine est un peu plus lente à sécher (elle garde toutefois sa capacité à retenir la chaleur même lorsqu’elle est mouillée) que le polyester et moins confortable comme première couche. Celles-ci opteront pour une couche synthétique qui reste une valeur sûre coté douceur et facilité d’entretien. Par contre, les tissus synthétiques (souvent plus abordables) tendent à absorber les bactéries causant les mauvaises odeurs lorsque portés plus d’une journée, surtout s’ils sont de moins bonne qualité, contrairement à la laine qui résiste naturellement aux odeurs.
2. La couche intermédiaire
Comme deuxième épaisseur, il existe la couche « régulatrice de chaleur ». Celle-ci a comme objectif d’isoler en emmagasinant l’air chaud procuré par le corps. Elle peut être un peu plus ample que la couche de base (sans exagération ici, les bummmms) pour permettre aux fibres et au vêtement de bien emprisonner l’air à l’intérieur du système multicouche.
Cette deuxième couche doit aussi avoir une capacité de régulation qui évacue l’humidité et la transpiration quand on l’utilise pour une activité à haute intensité comme la course à pied. Dans ce cas, le polair, le primaloft et plusieurs autres fibres synthétiques se retrouvant dans votre veste en « doudoune » sont d’excellents exemples d’isolants synthétiques. À moins d’être une personne qui ne sue pratiquement pas, essayons d’éviter le duvet comme isolant. Cet isolant naturel, quoique très chaud, a tendance à retenir davantage l’humidité et à perdre sa capacité d’isolation une fois mouillé. (Brrrrr, pas vraiment ce que l’on recherche!)
3. La couche protectrice
La troisième couche à enfiler est une « coquille » servant à se protéger des intempéries extérieures. Par exemple, un imper-respirant aide grandement à rester au sec, tout en conservant le confort et la chaleur emmagasinée par vos autres couches du système. Dans votre choix d’habillement, l’important à cette étape est que votre dernière couche respire et qu’elle vous protège de la pluie, de la neige et du vent, selon l’intensité de votre activité et selon le temps de votre course extérieure.
Si vous misez sur une course à haute intensité, une veste en coquille souple, légère et assez près du corps est recommandée pour le confort des mouvements. Elle résistera aux intempéries en étant à la fois beaucoup plus perméable à l’humidité produite par votre corps qu’une coquille de type « hard shell ». Celles qui se voient gambader en courant choisiront sans doute un vêtement un peu plus résistant, qui soit laminé donc munis d’une membrane à la fois imperméable et respirante, ayant les coutures scellées. De plus, plusieurs de ces manteaux possèdent des ouvertures pour évacuer l’humidité. Oust la transpiration!
Les accessoires à ne pas négliger
Soyez prêtes à enfiler tuque ou bandeau, cache-cou, gants ou mitaines et à porter votre Lip-stick préféré (ça protège les lèvres du dessèchement). N’exposez pas trop de peau lors de grand froid afin de bien vous protéger des engelures. Une importante quantité de notre perte de chaleur provient des extrémités. Pour les pieds, appliquez le même principe que pour le corps, soit d’utiliser des bas ayant des fibres retenant la chaleur et repoussant l’humidité (on remercie ici Alaine DeMérino). Ces bas demeurent confortables et chauds même si vos pieds et vos souliers sont mouillés! Par température plus froide, certaines iront même jusqu’à porter un bas de nylon (oui, oui, comme les bas beiges de ta grand-mère) ultramince et confortable agissant comme première couche de base.
Pour habiller vos pieds, sentez vous confortables d’utiliser les même souliers 365 jours par année! Si une envie folle vous prend de sortir par grosse tempête, pourquoi ne pas couvrir le tissu en mèches de vos souliers de course par un bon vieux Duct tape passe-partout pour l’occasion ?!
Bref, adaptez votre habillement selon votre degré de transpiration et surtout selon la température extérieure. Au départ, soyez ouvertes à tester vos outfits d'une fois à l'autre ou à ajuster votre sortie. Le but n’étant pas que vous détestiez votre expérience! C'est par essais-erreurs que vous personnaliserez votre habillement. De plus, soyez visibles et osez la petite touche réfléchissante ou fluorescente pour bien vous faire voir. « Safety first » ! Il n’y a aucune gêne à être illuminée comme un sapin de Noel le soir pour courir.
Finalement, votre température corporelle redescend aussitôt que vous arrêtez de courir. Adaptez votre course pour (idéalement) ne pas avoir à rester sur place. Changez ensuite vos vêtements de la tête aux pieds dès que vous terminez, et réconfortez-vous par une bonne boisson chaude bien méritée! Avec tout cela, aucune raison de ne pas prendre votre cardio au sérieux durant l’hiver! Finito Pepito les excuses !