La force du mental : comment se motiver à finir sa course

Que l’on court 30 minutes sur le tapis roulant du gym ou que l’on s’entraîne pour un premier marathon (#GORUNLA), la course à pied est un sport tout à fait génial qui travaille les muscles autant qu’il fait pomper le cœur. Cela dit, plus on augmente la distance et le temps passé à faire rouler nos deux pattes, plus l’organe entre nos deux oreilles menace de tout bousiller.

D’habitude surstimulé, notre cerveau se retrouve dépourvu de moyens lorsqu’on lui impose un moment de vide, avec rien d’autre à faire que de fixer la route et endurer l’inconfort physique causé par des poumons essoufflés et des jambes fatiguées. Pour prendre notre mal en patience et traverser la ligne d’arrivée triomphant, voici quelques trucs mentaux – parfois farfelus, on en convient – qui peuvent faire TOUTE la différence!

1. Une course musicale

Le gazouillement des oiseaux est une musique plutôt agréable, mais notre mental a parfois besoin de sons plus vigoureux. Pour un effet vraiment stimulant, choisissez des chansons au rythme parfaitement synchronisé avec vos foulées. Par chez nous, on est particulièrement fan du reggaeton. Non seulement ses notes évoquent les vacances à la mer, mais cela nous offre aussi le loisir de s’imaginer courir sur la toile d’un tambour géant, où un « boum » se déclenche à chaque fois que notre pied touche le sol. Essayez ce remix latino de Justin Bieber, mon dieu, le paradis. Par ailleurs, ajoutez à votre liste des paroles encourageantes, comme celles de Sia : « don’t give up, I’ve got staminaaa ». À l’inverse, si vous avez tendance à partir trop vite (erreur classique), une musique plus calme détendra votre entrain lors des longues sorties.


2. À deux, c’est mieux

Quoi de mieux que de s’équiper d’un compagnon verbo-moteur pour agrémenter ses sorties de courses? On peut ainsi joindre l’utile à l’agréable en entretenant à la fois notre système cardiovasculaire et nos liens d’amitié. Puis, il est bien plus délicat de « choker » son entraînement lorsqu’un cher ami compte sur nous, pas vrai? Si vous ne possédez pas de pote-coureur, joignez-vous à un club de course près de chez vous ou faites prendre l’air à monsieur le pitou!  


3. Être reconnaissant

C’est fascinant de constater toute la distance qu’on peut parcourir avec notre propre corps comme unique moyen de transport. Prenez un moment pour réaliser votre chance d’avoir la santé de simplement… courir! Quand la fatigue s’installe, dites-vous que tout ce qu’on vous demande, c’est de mettre un pied devant l’autre un tout petit peu plus longtemps. Si vous mettez en perspective toute la misère du monde par rapport au « léger » inconfort que vous ressentez, vous vous rendrez vite compte qu’il n’y a rien là et que vous êtes TRÈS capable de finir votre course!

4. Un habitacle à l’abri des intempéries

Idéalement, il ferait toujours 15 degrés, juste assez soleil et juste assez humide pour une sortie de course 100% confortable. Dans la vraie vie, il pleut / neige / fait noir / fait trop clair / fait chaud / fait froid… Et, on n’a aucun contrôle là-dessus. Ça ne veut pas dire qu’on doit se cloîtrer à l’intérieur d’octobre à mai pour autant! Bien sur, des vêtements appropriés sont de mise, mais vous pouvez aussi vous entraîner à mieux tolérer « mentalement » les intempéries. Prochaine fois qu’une pluie violente s’en prend à vous, déconnectez-vous des sensations physiques et visualisez votre esprit qui, tout comme un passager bien au sec à bord d’une voiture, se laisse transporter dans le confort et la sécurité de l’habitacle (votre corps). Une musique cozy saura renforcer cette impression!


5. Une pensée monopolisante

Il y a certaines pensées qui nous occupent de façon si puissante qu’on en oublie tout le reste, même quand on est en train de se claquer la ?$%*@* côte Berri à la fin de notre demi-marathon. Aussi, dans le feu de l’action, le cerveau reçoit un flux augmenté d’oxygène, ce qui donne fréquemment lieu à des moments d’épiphanie. Vos courses sont donc un moment parfaitement choisi pour élaborer des projets de vie un peu fous (ex : s’imaginer notre chalet de rêve si on avait un budget illimité), pour s’inspirer à écrire votre prochain article, pour trouver des solutions à des problèmes complexes au travail, etc. Ce sera une sortie des plus productives, garanti! Si votre cerveau bouillonne un peu moins cette journée-là, écoutez un podcast ou récitez l’alphabet à l’envers. C’est assez monopolisant, merci.


6. Le moment présent, fille

Vous pouvez passer 30, 60, 90 minutes à vous dire : « j’ai hâte d’arrêter, j’ai hâte d’arrêter, quand est-ce qu’on arrive, quand est-ce qu’on arrive ». Or, vous n’êtes (probablement) pas un enfant de 5 ans en roadtrip avec ses parents. Donc, faites taire poliment cette petite voix plaintive sur la banquette arrière de votre psyché. Au lieu de focusser sur la fin de la course, revenez dans le moment présent. Ne pensez ni à la distance parcourue, ni à celle qui reste à faire. Admirez plutôt le paysage. Observez les piétons, les commerces, les écureuils. Sentez le vent dans vos cheveux, le soleil sur votre visage. Bref, tant qu’à courir ces mêmes 30, 60, 90 minutes, autant en profiter pour passer un moment agréable.


7. Un jeu vidéo à plusieurs niveaux

Le point 6 ne fonctionne pas pour tout le monde. Certains préfèreront segmenter leur course en plusieurs petites étapes. À chaque fois qu’une étape sera complétée… CHI-CHING! On aura accompli le niveau 1 du grand jeu vidéo de la course à pied, puis on passera au niveau 2, le tout en empochant un gros lot de pièces d’or avec un son victorieux en bande sonore.


8. Des mantras pour tous les goûts

Dans les moments particulièrement éprouvants, comme une côte abrupte, se répéter des paroles encourageantes à outrance ne coûte rien et aident beaucoup. Voici quelques mantras qu’on aime bien, dont la plupart sont du cru de notre Coach Chloé favorite :

  • Jusqu’à la fin! Jusqu’au bout!

  • C’est pas fini tant que c’est pas fini!

  • C’est quoi 30 secondes dans ta vie?!

  • JUSTE FAIS-LE ou, pour les anglos : JUST DO IT !


9. Une ligne d’arrivée grandiose (et imaginaire)

Plus on approche de la ligne d’arrivée, plus c’est duuuuur! Pour ne pas lâcher avant la fin, rien comme une foule en furie, pancartes en main, pour vous encourager et célébrer votre triomphe lorsque vous déchirerez le ruban à vive allure! Que ce scénario soit réel ou fictif, chaque course terminée est une victoire. Rien ne nous empêche de faire travailler notre imagination!


10. De la visualisation interne

Peut-être est-ce une déformation professionnelle de nutritionniste, mais songer à ce qui se passe à l’intérieur du corps pendant l’effort est une réflexion franchement plaisante. Sentez votre cœur qui, à chaque battement, envoie une vague de sang rempli de glucose et d’oxygène vers les cellules qui produiront à leur tour l’énergie requise pour la contraction de vos fibres musculaires, ce qui permettra au bout de la ligne à vos jambes de se mouvoir. Puis, après une heure de course, lorsque vos réserves de glycogène se feront rare, sentez votre batterie se recharger – tout comme sur votre cellulaire! – lorsque vous engloutirez des jujubes ou une boisson pour sportif.

Alors la gazelle, lequel de ces dix trucs fonctionne le mieux pour toi?


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Dépenser de l’énergie pour en générer plus !? Les fabuleuses mitochondries.

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